samedi 28 juillet 2007

61% des Français disent non à la franchise médicale

Propositions pour financer la Sécu:
Cotisation sociale sur les revenus boursiers : 13 milliards d’euros
1% d’augmentation des salaires : 9 milliards d’euros
100 000 emplois créés : 9 milliards d’euros

Pour mémoire :
Coût des cotisations patronales non payées : 1,9 milliards d’euros
Coût des exonérations de cotisations patronales : 23 milliards d’euros

Mesure phare du gouvernement Sarkozy, la franchise médicale (au moins 40 € par an et par foyer) est jugée injuste par 61% de nos concitoyens. Le prétexte de « la responsabilisation des malades » ou la simple augmentation « du reste à payer » ne convainc donc pas. D’ailleurs, plusieurs études démontrent que le « nomadisme » médical et « la surconsommation des soins » restent très marginaux.

Chacun le sait. Le coût à la charge des malades n’a cessé d’augmenter. Au forfait hospitalier de 15 euros par jour s’ajoutent - depuis 2005 - deux franchises : celle de un euro sur chaque consultation chez le médecin (qui pourrait être prochainement déplafonné) et celle de 18 euros pour un acte médical lourd, comme une opération de l’appendicite. Et tout cela sans compter les dépassements d’honoraires qui se généralisent ou les pénalités pour les parcours de soins.
Les franchises se multiplient donc, mais le « trou de la sécu » ne cesse de s’aggraver. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les progrès de la médecine…, les besoins augmenteront bien sûr. C’est sur les recettes qu’il faut agir : création d’emplois, relance des salaires… Et surtout, il faut que les actionnaires cotisent sur leur capital financier (50 milliards d’euro en 2006).
Les auteurs de ce projet attendent une économie de 2 milliards pour l’assurance maladie. Un quart des assurés ont moins de 100 euros de dépenses annuelles de santé. Avec la franchise, ils ne seront donc quasiment plus remboursés. Ce sont des personnes jeunes et en bonne santé. La franchise pourrait les conduire à reporter des soins. Ou pire, à supprimer les actes de médecine préventive ou de dépistage.
Et si derrière toutes ces franchises, il y avait un pot aux roses. Actuellement, il n’y a plus que 75% des dépenses nationales couvertes par la sécu. En fait, c’est de plus en plus limité aux longues maladies ou aux interventions lourdes. En transférant sur les familles toutes les dépenses « courantes », et en interdisant qu’elles soient couvertes par les mutuelles, c’est le marché des assurances qui s’ouvrent en grand.
Certains pays appliquent déjà ce principe. Ils ont une forte inégalité d’accès aux soins. D’une part, le régime solidaire – en déséquilibre financier - pour les personnes « à risque » ; de l’autre, les assurances privées pour les « petites maladies », les enfants, les soins dentaires ou les lunettes...
L’accès aux soins est un droit inaliénable, aussi les Français restent très attachés au système solidaire. Il faut savoir dans quel monde on veut vivre. Dans celui de la compétition généralisée, ou chacun se débrouille comme il peut pour survivre. Ou dans celui du partage et de la mise en commun. La Sécu, emblématique de la solidarité, créée à la Libération dans un pays ruiné, a fait la force de la France. Le PIB aujourd’hui permet de lui donner sa pleine mesure. Mais il faut « responsabiliser les patrons et les actionnaires ». Ils doivent contribuer à la solidarité nationale.
Cet enjeu est au cœur des élections législatives.
Face à N. Sarkozy et ses amis du MEDEF, il faudra une assemblée nationale solide sur les valeurs de solidarité et d’égalité.
Vous connaissez l’engagement des élus communistes pour porter vos exigences au sein de l’Assemblée Nationale. Pour pouvoir intervenir efficacement, il y a besoin d’un groupe communiste et républicain. Chaque vote comptera pour se donner de la force, pour résister et avancer des projets alternatifs !

Le groupe des députés communistes et républicains a porté au sein de l’Assemblée Nationale votre exigence d’un système de santé de qualité accessible à tous.
Nous proposons :
Ø Réorienter le système vers la prévention : priorité à l’alimentation et à la prise en charge des personnes en pertes d’autonomie.
Ø Retrait du plan hôpital 2007 et Réouverture de 30000 lits d’hospitalisation.
Ø Embauche d’agents hospitaliers, administratifs, ouvriers…
Ø Plan d'urgence pour sortir de la crise démographique des professions médicales (Formation de plus 10000 médecins et 40000 infirmières par an, rémunération des études, compensée par l’exercice dans le public à la fin de la formation...).
Ø Développement de structures de proximité : urgence, gériatrie, soins de suite, hospitalisation à domicile...et Création de réseau de soins.
Ø Démocratie sanitaire avec intervention des usagers, ayant-droit à la santé.
Ø Politique du médicament autour d’un pôle public du médicament.
Ø Agir sur la santé au travail, en urgence sur la santé mentale au travail.

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