mercredi 15 avril 2009

Alexandre Alexandrovitch Blok, poète russe révolutionnaire

Aleksander Alexandrovitch Blok. 1880-1921.
(Александр Александрович Блок )
Extraits tirés du poème "Les Douze" rédigé entre le 8 et le 29 janvier 1918. Poème qui fit de lui un révolutionnaire:
"Révolutionnaires marchez au pas !
L'ennemi du peuple ne dort pas !"
.... (sic)
"En avant, en avant, sans peur,
peuple des travailleurs !"
... (sic)

Ce poème s’attache à l’âme de la Révolution plus qu’à la révolution politique elle-même.
C’est une œuvre inaugurale au sens où elle invente le langage nouveau de la modernité poétique en Russie.
A la veille de la révolution Blok est célèbre, on dit de lui que c'est le premier poète de la Russie.
En 1916-1917 Blok est au front, dans une unité du génie.

Après la révolution de Février il participe à commission extraordinaire chargée d'enquêter sur les activités des hauts fonctionnaires du tsar.
Le 19 octobre 1917 Blok écrit: «Lénine est le seul a croire que la prise du pouvoir par la démocratie mettra véritablement fin a la guerre et arrangera les choses dans le pays... Lénine c'est la prévision du bien
Blok accueillit Octobre avec joie.
A la question «L'intelligentsia peut-elle coopérer avec les bolcheviks?» posée par un journal, le poète répond: «Elle peut et elle le doit.» Il répond par la parole et par son action. Le 9 janvier 1918 il écrit un article « L'intelligentsia et la révolution» qui s'achève par cet appel: « De tout votre corps, de tout votre cœur, de toute votre conscience écoutez la révolution.» Le 29 janvier, Blok termine le brouillon de son poème «des Douze». L'essentiel est clair dans ce poème, le poète est de tout cœur avec la classe ouvrière, il ne se démarque pas des soldats de la Garde Rouge.

Dans les rues de Petrograd les murs se placardent d'affiches ou figure un vers des «Douze»: «Marquez le pas révolutionnaire

Poèmes:
Je préfère la magnifique liberté .
"Je préfère la magnifique liberté et je m’envole vers les pays de la grâce.

Là où dans les vastes et claires prairies, tout est bon, comme rêves et choses désirées.
Là du riz, du trèfle lumineux,et les épis tendrement s’entrelacent,
et ici toujours doucement se dit :« les oreilles s’inclinent…
Prends ton chemin ! » dans l’immense mer du juste, seul un des brins s’incline.
Tu ne le vois pas dans la brume de l’air, moi je l’ai vu, il sera mien !"

De l'obscur
"Dans des bribes de paroles

La marche brumeuse
Des autres mondes
Et le sombre envol du temps,
Je sais chanter avec le vent..."

Article paru le 2 juin 2007 dans "L'Humanité" Cultures.
http://www.humanite.fr/popup_imprimer.html?id_article=852305

Aucun commentaire: