mercredi 4 mars 2009

L' EUROPE EN MARCHE


Le Front de gauche se construit

Engagés dans un Front de gauche pour les élections européennes, le PCF et le Parti de gauche rencontrent toutes les organisations et personnalités qui ont se sont engagées dans la campagne du « non » de gauche au référendum de 2005. Ils leur proposent de participer à cette construction et de l’élargir.A lire dans L’Humanité des débats, samedi.

Les radios et les télés font silence. Les journaux bien en cour, s’ils écrivent sur le sujet, c’est à l’encre sympathique. Motus et bouche cousue, oreilles bouchées, on regarde ailleurs.
Le monde des médias (sauf l’Humanité et Politis) rejoue la partition de 2005.
Mais le Front de gauche existe, bel et bien.
Cela s’est fait en quelques semaines.
Le Parti communiste et le Parti de gauche ont donné le signal de départ. Et montent dans le train, contents, presque enthousiastes déjà, des citoyens et citoyennes venus des entreprises, des écoles, des hôpitaux, des sans-travail, des sans-papiers, des citoyens qui luttent ou qui ont envie de lutter. Ils ont rempli des salles à Frontignan et à Marseille. Ils distribuent des tracts, signent et font signer des appels, activent le bouche-à-oreille. Ils sont souvent un peu savants sur la question de l’Europe. Ils savent qui décide et comment, et les conséquences. Ils ont fait leurs universités sur la directive Bolkestein, sur le traité constitutionnel européen. Surtout, ils savent à quoi ils s’attaquent, vers quoi ils voudraient bien aller.
Avec le mot solidarité, ils traversent l’Europe en tous sens, de la Roumanie à l’Irlande en passant par Bruxelles, de la lutte de Dacia à celle contre le traité de Lisbonne.

Quand ils crient « unité », ce n’est pas parce qu’ils sont naïfs, c’est le contraire. D’un côté ils ne voient pas de différences insurmontables, de l’autre, ils mesurent la force de ceux, bien que moins nombreux, qui se mettent dans la roue du capitalisme mondialisé.
Et, quand on envisage les choses sous cet angle, et qu’on veut vraiment que ça change parce que la vie devient décidément trop dure, trop injuste, l’unité, c’est une question de bon sens.
Mais on dit aussi que l’unité est un combat.
C’est vrai. Alors il faut commencer par gagner ensemble celui-là.
Mettre cartes sur table, discuter, apprendre à s’écouter, rapprocher petit à petit les points de vue, se respecter.
C’est tout ce qu’on a essayé de faire dans cette table ronde de l’Humanité, à lire dans l’édition de samedi.

Jacqueline Sellem

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