mardi 20 novembre 2007

PREPARATION AG. 8-9DECEMBRE 2007

PCF SECTION D’OULLINS

17 NOVEMBRE 2007

PREPARATION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES COMMUNISTES 8 et 9 DECEMBRE 2007


SYNTHESE DES REUNIONS TENUES A LA SECTION

LES 24 OCTOBRE, 7 ET 14 NOVEMBRE 2007

INTRODUCTION

Nicolas SARKOZY avait prévenu : « On engage un mouvement de changement comme jamais depuis la Libération ».

Alors que le programme du Conseil National de la Résistance issu d’un débat d’idées antérieur était révolutionnaire, depuis 1945 le capital fait tout pour remettre en cause les acquis.

Les solutions collectives sont stigmatisées comme ringardes et l’individualisme érigé en vertu ; dans ce contexte injustices, inégalités et précarité sont plus que jamais criantes.

Face à cette situation il peut sembler que le Parti Communiste n’incarne plus l’espoir en une alternative au capitalisme dont le projet serait porteur d’épanouissement et d’émancipation de la classe ouvrière.

Il semble ainsi y avoir un problème de débat d’idées.

Faisant suite aux résultats médiocres du Parti aux dernières élections, en particulier à la Présidentielle, et dans la perspective de notre Congrès de 2008, le Conseil National du PCF à convoqué une assemblée extraordinaire de délégués des sections qui se tiendra à Paris les 8 et 9 décembre prochains.

Il s’agit de faire un inventaire large et général visant à :

- caractériser les problématiques

- préciser les conditions de la riposte au capitalisme

- formuler les problèmes expliquant la crise des idées

- définir un mandat quant au travail politique à mener


Devant la nécessité de refonder le projet communiste, la section d’OULLINS du PCF a organisé un débat ouvert autour de 3 thèmes :

- notre choix de société

- les obstacles à surmonter

- notre combat politique

Malgré les enjeux de tels débats quant à la définition de notre projet, il a été noté le nombre restreint de camarades y ayant participé et dans ce contexte, il a peut être été difficile d’innover sur le questionnement.

D’autre, part l’étroite interdépendance des 3 sujets prévus, nous a parfois contraint à revenir sur des questions déjà abordées ou d’anticiper sur certaines à venir.

Ainsi cette synthèse espère être suffisamment complète et le moins infidèle possible aux questionnements et propositions exprimées par chacun.


I- NOTRE CHOIX DE SOCIETE

Ce que nous voulons c’est une autre société !!!

Il convient donc aux communistes d’être fermes et de dire que le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire, qu’il faut aller vers son dépassement et que face à lui l’émancipation de la classe ouvrière passe non pas par des solutions individuelles mais par des réponses collectives.

Ainsi notre objectif est une société sans classe qui marquera l’émancipation des travailleurs.

D’autre part la visée communiste passe par des questionnements essentiels touchant par exemple au travail, aux ressources, au savoir…

Même si la justice sociale est évidente comme combat, face au capitalisme qui fait bien son travail, la société que l’on veut est encore loin.

Ainsi les communistes doivent-ils s’emparer des problèmes du quotidien et sentir ce qui est important au niveau ou ils se situent en se posant des questions telles que celles touchant à notre mode de consommation, à la réussite, aux vacances, au logement par exemple…

Un des objectifs immédiats essentiel est de faire qu’il n’y ait plus de travailleurs pauvres. Il nous faut une société dès maintenant plus égalitaire car en particulier les différences de salaires insupportables créent des clivages et la mal rémunération est génératrice de violences et de frustrations.

L’important est de mettre avant tout les gens en possibilité déjà de se battre contre le capitalisme, et savoir pour quoi ils se battent.

Dans notre combat politique, la prise d’une mairie c’est certes important mais il faut impérativement garder la visée ultime et continuer à faire briller la petite flamme à savoir la construction de l’autonomie des travailleurs.

En outre la question de la paix et de l’équilibre mondial est essentielle et doit rester au centre de la réflexion des communistes.

En conclusion, les communistes ne doivent pas renoncer à l’espoir d’une société sans classes au risque de tomber dans le conservatisme.


La visée c’est des acquis tout de suite dans la finalité de la société communiste.

II- LES OBSTACLES A SURMONTER

Aujourd’hui on assiste à un grand découragement même parfois parmi les communistes.

Le champs des possibles semble s’être rétréci à un point tel que par exemple les gens ne croient plus à la retraite par répartition et qu’il est souvent difficile de faire admettre aux moins de 30 ans que les acquis sociaux (retraite, sécurité sociale…) sont les choses les plus belles.

Les obstacles à surmonter sont nombreux et les questionnements multiples ; par exemple le problème de la différence entre travailleurs intellectuels et manuels est flagrante de sorte qu’il est presque perçu par les jeunes comme une honte d’être ouvrier (et en plus ça salit !!!).

En outre depuis un certain temps notre société est frappée d’amnésie et beaucoup ont oublié les choses comme par exemple que les soins et les vacances sont des acquis arrachés par la lutte politique.

Cependant l’incrédulité n’est pas nouvelle et en 68 beaucoup étaient sceptiques quant à l’augmentation des salaires de même qu’à la libération certains avaient douté de la restauration de la République.

Actuellement qui peut être contre les idées de gauches ? Le hic est de mobiliser, rassembler et convaincre que notre projet est réaliste, qu’une autre société est possible, que l’on peut atteindre la société communiste alors même qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour rassembler sur des questions telles que la réforme des régimes spéciaux ou la sécurité sociale.

- Avant tout l’approfondissement de notre idéologie est incontournable. Il convient de montrer comment on peut arriver au communisme, de montrer qu’une répartition des richesses différente que celle proposée par le capitalisme est possible.

Approfondir notre idéologie cela signifie aussi pour les communistes être mieux armés dans leur travail militant afin de pouvoir répondre aux interpellations ou contradictions apportées sur les marchés, dans l’entreprise…

On en revient donc de nouveau à une définition claire du projet communiste, aux questions fondamentales de la visée, de quelle société pour le futur…

En partant des besoins de chacun il faut donner à tous de l’appétit et l’espoir d’une autre société en insistant sur la visée démocratique en particulier dans l’entreprise.

Certes, nous ne devons pas aujourd’hui hésiter à faire une certaine autocritique, à expliquer les déviations du communisme et dire ce qui n’allait pas dans les démocraties populaires, mais il faut pointer les saloperies du capitalisme et montrer que derrière sa façade il n’est pas démocratique.

Evitons cependant d’être manichéen car aujourd’hui c’est dur pour tout le monde, même pour les patrons, le patron n’est pas méchant par nature, ce qu’il fait, il le fait parce qu’il en a le pouvoir politique.

D’autre part le PCF va contre la marche du monde et de la société car on est collectif face à l’individualisme et l’erreur serait d’accepter la marche du monde : il faut donc bien insister et dire que les solutions ne peuvent pas être individuelles.

Si tout le monde va mieux alors tout ira mieux ! Le problème étant d’éviter l’individualisation des luttes tout en étant plus concret dans ce que l’on propose aux gens.

2°-Identifier notre projet et notre politique part rapport à la droite ne suffit pas.

Certes face au capitalisme la visibilité de notre projet est évidente mais une nouvelle fois nous devons définir clairement ce que nous voulons et comment nous nous démarquons de la sociale démocratie qui de jour en jour se droitise un peut plus.

Il convient de bien mettre en avant l’originalité de la visée communiste.

3°-De nombreux camarades ont insisté sur les carences voire la médiocrité de notre parti en terme de communication et il a été souligné le caractère quasi ridicule de certains de nos vidéo-clips.

Il semble inconcevable de rester dans un entre-deux en faisant de la comm pour faire de la comm sans que le média choisi soit vecteur d’un contenu idéologique et politique. Contrairement à nous, on peut noter que BESANCENOT à une bonne accroche, en particulier médiatique car il se situe sur un terrain politique.

D’autre part il faut être moderne dans notre communication au risque d’être perçu comme vieillot, ce qui est souvent le cas.

Le parti se doit d’être en phase avec son temps, un temps qui est celui de l’image.

Enfin et en vrac, il a été noté qu’en général on n’entend pas assez le PC et qu’ainsi la part est faite belle aux socialistes, qu’il conviendrait peut-être de dire parfois des choses qui choquent les gens, de faire en quelque sorte de l’esbroufe, de mettre plus en avant les intellectuels du parti qui enrichissent le débat idéologique.

En conclusion il faut apprendre à dire les choses car par exemple l’Huma est riche de débat mais tout cela ne sort pas du cénacle communiste.

III- NOTRE COMBAT POLITIQUE

Il convient de partir des réalités et de dire que le capital a bien réussi son coup en conduisant à une bipolarisation de la vie politique entre la droite et le PS de plus en plus à droite.

Il en découle une inquiétude bien réelle même si en France on rencontre des idées antilibérales et révolutionnaires bien présentes.

On a certes déjà connu des unions depuis le programme commun jusqu’à la gauche plurielle mais aujourd’hui la question se pose du comment s’organiser pour rassembler du PS aux gauchistes tous ceux qui n’acceptent pas la politique menée par la droite ?

La disparition du Parti Communiste a été évoquée depuis plusieurs mois mais cette hypothèse ne semble acceptable pour aucun camarade.

En outre beaucoup rechigneraient à se fondre dans une masse ou l’on disparaîtrait en tant que communistes et avec nous le projet communiste.

Etre communiste ça correspond encore aujourd’hui pour beaucoup à quelque chose et en restant ce que l’on est, il y a peut être à faire avec certains socialistes, la LCR, l’électorat LO et d’autres…

Ainsi on peut concevoir une fédération fondée par exemple sur la charte antilibérale car nous sommes nombreux à combattre le libéralisme et la politique actuelle.

Cette alliance doit être rapide, une sorte de Front Populaire ayant pour double objectif de résister d’une part, de travailler sur le futur d’autre part.

Cette fédération devrait être considérée plus comme instrument de luttes que comme outil électoral.

Elle devrait également associer les syndicats dont on ne peut que déplorer qu’ils ne prennent pas assez position sur les problèmes politiques et ne se cantonnent qu’au plan revendicatif alors que la bataille politique est loin d’être gagnée.

Elle devrait aussi associer le monde associatif.

Concernant le PCF la question a été posée de savoir s’il fallait continuer à s’appeler communiste alors que l’appellation même ferait peur et que notre sigle ferait vieux et dépassé ?

De nombreux camarades pensent qu’il s’agirait d’un abandon d’identité, que cela ne nous ferait sans doute pas gagner des voix et qu’il faut garder des références emblématiques comme par exemple la faucille et le marteau. Même si aujourd’hui nous sommes peut-être en bas (comme d’ailleurs la religion et le pouvoir !) les symboles sont importants. En outre il y a urgence à revenir à la lutte des classes en une heure ou capital et patronat ne se privent pas de la faire leur contre les travailleurs.

Il est également nécessaire de refaire l’unité dans le parti et de ne pas avoir peur d’être communiste car on peut rassembler même avec le sigle PCF comme en atteste les très bons scores des députés communistes réélus.

D’autre part il est nécessaire pour le parti de travailler l’identité et l’organisation. A ce titre il nous faut faire revivre les cellules avec au moins une réunion et une action par mois laquelle sera de nature à nous redonner une bonne visibilité. Quant aux cellules d’entreprises, force est de constater qu’elles ont depuis longtemps périclité ; un travail considérable reste à faire à ce niveau et concernant les problèmes actuels un tract du Comité National concernant les régimes spéciaux serait un support essentiel à une approche nouvelle des entreprises.

Toutefois il convient de s’interroger sur le travail militant : il convient de dire aux gens que la vie est dure mais que les communistes ne sont ni des prophètes ni des martyrs. Le militant n’a pas être exemplaire car comme tous il est soumis individuellement aux contingences du quotidien.

Cependant l’attitude individuelle du militant doit rester conforme au projet communiste et dans le même temps on n’a plus le droit aujourd’hui d’envoyer des camarades au casse-pipe.

Sur un autre plan, plusieurs camarades ont noté l’importance d’avoir un parti européen efficace car les enjeux et les bagarres sont avant tout européennes. Cependant il semble que le PGE soit trop opaque et notoirement inefficace de sorte qu’il n’est même pas en capacité de pouvoir initier des pétitions au niveau européen : il est urgent que le PGE travaille sur une pétition concernant le nouveau traité européen . La question reste ouverte semble-t-il de trouver une instance qui prenne des initiatives et fasse vivre le parti européen. Que faire pour le développer sur des bases antilibérales.


CONCLUSION

Souvent il est fait reproche aux communistes de soutenir des propositions irréalisables et parfois nous-mêmes avons-nous des doutes quant à la crédibilité de ces dernières.

Un camarade a fait observer que si nos propositions n’étaient pas crédibles, dans ce cas il en allait de même de la crédibilité du parti.

Il est urgent de ne pas coller à l’opinion au risque de tous se réveiller un matin au MODEM !!!! la stratégie électorale n’ayant en aucun cas besoin d’idées…

Ainsi pour être crédibles, il faut au parti un contenu idéologique fort et une organisation béton…

Pour terminer sur une note optimiste, les résultats désastreux des élections ont permis paradoxalement de faire de nouvelles adhésions et malgré l’absence de cortège PCF dans les manifs on y croise de nombreux jeunes de la JC.

Il y a donc semble-t-il du grain à moudre !!!



AMENDEMENTS APPORTES AU TEXTE DE LA SYNTHÈSE

LORS DE LA RÉUNION DES COMMUNISTES

A LA SECTION D’OULLINS

LE SAMEDI 17 NOVEMBRE 2007


Un débat s’est engagé avec des camarades absents lors de notre dernière réunion sur le sujet concernant le travail militant et en particulier quant à l’exemplarité que doit avoir ou non le militant communiste.

Après discussion, il a été décidé que le paragraphe contenant la phrase « le militant n’a pas à être exemplaire » devait être tempéré. Il sera fait dans ce sens.

D’autre part, dans le même paragraphe il a été jugé utile d’évoquer les cellules d’entreprise. Il sera fait dans ce sens.

Concernant le paragraphe traitant du PGE il a semblé souhaitable d’évoquer la nécessité d’une pétition européenne relative au nouveau traité. Il sera fait en ce sens.

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